Eden ~ Je t'aiderai, je te le promets.

J’ai vu le jour à Barcelone, magnifique ville d’Espagne. Ma mère était une femme espagnole, Maria, et d’après les photos que j’ai vues bien plus tard, elle était magnifique. Mon père, Gorgio, était un policier, fier de son métier et de sa famille. Mais malheureusement, le jour de ma naissance, mon père reçut l’épée de Démocles sur sa tête. Le fil venait de se rompre. Sa femme, son premier amour, est décédée en me donnant la vie. Moi ? Petite cadette d’une famille ayant déjà eu deux garçons : Kelien et Aiden. Et c’est donc ainsi que j’ai pointé mon bout de nez, me prénommant, Eden. Mes parents trouvaient ça drôle que le nom de leurs enfants finissent tous en ‘en’, aller savoir pourquoi …

Véritable garçon manqué pendant mon enfance, je n’ai jamais cherché à me faire des amis. Je passais le plus clair de mon temps à me battre avec mes frères ou à étudier. Je n’étais pas une folle du travail. Non, je voulais être la meilleure dans tout. En même temps, j’étais sans cesse comparer à mes frères et ça devenait lourd à supporter ! Aussi, j’ai travaillé aussi dur que possible pour rendre fier mon père. Malheureusement, il était souvent absent, à cause de son travail. Mais contrairement à mes frères, je ne lui en ai jamais voulu, bien au contraire. Je l’admirai. Il était fort, et tellement courageux ! Le métier de policier, m’a toujours intéressé, bien que je ne voulais pas travailler dans ce domaine, plus tard.

Agée de 15 ans, j’ai déménagé à Orlando. Mon père était muté, aussi, on l’a tous suivi. Nouvelle école. C’est ici que j’ai commencé à me faire mes premiers amis et surtout, celle qui, quelque mois plus tard, allait devenir ma meilleure amie. Elena. On était exactement les mêmes. Elle était la sœur que je n’avais jamais eue. Et c’est même grâce à elle que je suis devenue plus féminine. On avait l’intention de faire les mêmes études, c’était donc le bonheur. Elena rigolait souvent lorsque je m’emportais pour tout ou rien, et que je ne pouvais m’empêcher de placer des mots espagnols dans mes phrases. On était tellement proches, que je ne lui ai jamais reproché de se moquer gentiment de moi. J’avais trouvé ma moitié en amitié.

Mais tout a dégénéré entre nous, lorsque j’ai commencé à lui parler du fait que je pensais aimer les filles, âgée de presque dix-neuf ans. Elle m’a hurlé dessus, me disant que je n’étais qu’une menteuse, une égoïste, alors qu’elle s’était déshabillée de nombreuses fois devant moi, lorsqu’elle venait dormir à la maison. Du jour au lendemain, elle a refusé de me parler. Elle a même été dire à tout le monde que j’avais voulu la forcer, alors que c’était totalement faux ! J’ai été rejeté du jour au lendemain. Alors j’ai fait sûrement la pire erreur de ma vie, pour mes dix-neuf ans. J’avais organisé une fête, j’ai embrassé un mec de ma classe, j’avais sûrement trop bu. Une chose en a entraîné une autre, on s’est tous les deux retrouver dans mon lit. Pendant un an, je me suis forcée à l’aimer, pour faire taire toutes les rumeurs. Mais je ne le désirais pas, je faisais simplement semblant de tout. Et même ma famille pensait que j’étais heureuse, alors que c’était loin d’être la vérité.

Mais au bout d’un an, je n’en pouvais plus. C’est mon grand-frère, qui m’a retrouvé en larmes dans le jardin familial. Il m’a demandé et je lui ai tout dit. Alors il m’a demandé pourquoi je n’assumais pas celle que j’étais réellement. J’avais peur, peur que tous me rejettent. Alors il m’a rassuré. Et il avait raison. Mon père m’en a voulu. Mais pas parce que j’étais homosexuelle. Non simplement parce que j’avais été malheureuse pendant plus d’un an, et que je ne lui avais rien dit. Aussi, j’ai pleinement assumée mon orientation sexuelle, à seulement 20 ans.

Dernière année de mes études de journalisme. J’ai décidé de faire ma thèse sur le monde de la police. Grâce à mon père, j’ai pu obtenir le moyen de vivre auprès du lieutenant Maguy, pendant 6 mois. Mon père m’a prévenu qu’elle n’était pas bien du temps et pour cause, son fils est malade, du coup, qu’elle n’était pas très contente de ma venue.Mais je compte bien l’aider du mieux que je le peux. Après tout, inconsciemment, elle m’aide pour pouvoir valider mon diplôme, je lui dois bien ça.